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Les Risques Psychosociaux au Travail : Mieux comprendre pour mieux prévenir – épisode 3

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Parmi les principaux facteurs de risques psychosociaux, la notion d’Autonomie et de Marge de manœuvre : décryptage…

✋ On le sait, l’autonomie au travail est un vecteur de performance et de bien-être. Aujourd’hui c’est même devenu une attente essentielle des salariés au travail : celle de pouvoir maîtriser sa vie.

👀 Lorsque l’on parle d’autonomie, on parle à la fois de la possibilité de prendre des décisions, d’organiser son travail comme on le souhaite, d’exercer sa créativité en étant libre dans les moyens d’atteindre les objectifs. L’autonomie favorise donc un sentiment de compétence et de maîtrise, éléments essentiels pour le bien-être psychologique. En revanche, un manque d’autonomie peut engendrer un sentiment d’impuissance et de frustration, conduisant à des niveaux élevés de stress chronique.

🎓 C’est ce qu’a mis en exergue Robert Karasek, professeur émérite en santé publique, auteur du modèle de “exigence (demande psychologique) / latitude décisionnelle” : son étude démontre que lorsque l’autonomie est faible et les exigences élevées, le risque de stress, d’épuisement professionnel et de troubles de santé mentale augmente significativement.

Le rapport GOLLAC s’appuie sur ces études, et met en exergue en termes de facteurs de risques :

Le manque d’autonomie dans la tâche : « L’autonomie dans la conduite du travail comporte différents degrés. Certains travailleurs voient non seulement l’objectif de leur travail complètement déterminé, mais encore n’ont aucun choix dans les façons de l’atteindre.”

📊 La prévisibilité du travail, la possibilité d’anticiper : « la clarté des objectifs de travail et la possibilité de prévoir les changements et les problèmes à son travail. C’est en fait cette possibilité d’anticiper qui est cruciale et non la prévisibilité en elle-même car une prévisibilité résultant d’une fermeture excessive du champ des possibles peut être associée à une autonomie très faible. La prévisibilité au sens de possibilité d’anticipation accroît le pouvoir d’agir des salariés donc peut-être considérée comme un élément de son autonomie.”

Le développement des compétences : ” les compétences acquises, maintenues et valorisées, donnent au travailleur des marges de liberté dans la conduite de sa carrière et de sa vie. Un travail qui n’ouvre aucune compétence nouvelle place les salariés dans une situation de dévalorisation progressive de leurs qualifications scolaires et professionnelles, ce qui entraîne angoisse et dépréciation de soi. ”

La monotonie et l’ennui : répétitivité des tâches, impossibilité de mettre en jeu ses capacités dans une tâche élémentaire et toujours identique, manque de plaisir et d’intérêt…

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